Tunisie : Sadok Belaïd évoque l’éventualité de fusionner les constitutions de 1959 et 2014

01-06-2022

Le président de l’instance nationale consultative pour une nouvelle république, Sadok Belaïd, a évoqué l’éventualité de fusionner les constitutions de 1959 et 2014, pour la simple raison que l’instance est en train de chercher la meilleure approche pour la rédaction de la constitution.

Dans un entretien avec el-Chourouk, paru dans son édition de ce mercredi 01er Juin, Belaïd a récusé tout choix, consistant à préférer un texte, plutôt qu’un autre.

Il a ajouté que l’instance nationale consultative pour une nouvelle république cherche à élaborer un projet de constitution, dont les résultats seraient meilleurs, de ceux des constitutions de 1959 et de 2014.

« Nous allons présenter la meilleure constitution, la plus appropriée au pays », a-t-il dit.

Il a ajouté que le texte envisagé va protéger le régime présidentiel contre toute dérive.

Le doyen Sadok Belaïd a exclu l’existence du régime de démocratie directe (construction de la base au sommet : النظام القاعدي).

Il a indiqué que le chef de l’Etat ne lui a pas parlé, officiellement, de ce régime et ne l’a absolument pas évoqué.

Sadok Belaïd a indiqué qu’il travaille sur la base de ce qu’il a étudié, pratiqué, et enseigné en matière de droit constitutionnel. « Et partant, parler de tout autre régime n’engage que celui qui l’a évoqué ».

Le juriste a appelé la centrale syndicale à se garder de tout jugement au préalable. « Je dis à l’UGTT, ne nous jugez pas au préalable », a-t-il lancé.

L’influente organisation syndicale avait annoncé, suite à une décision de sa commission administrative, de ne pas participer aux travaux des commissions consultatives, ni au dialogue préconisé par Kaïs Saïed, rejetant de « plébisciter un dialogue formel dont les résultats sont connus à l’avance ».

Gnetnews