Tunisie : Kaïs Saïed s’engage à poursuivre trois batailles, avec « force et détermination »

09-03-2023

Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé que « la marche se poursuit pour réaliser une vie décente aux Tunisiens, et préserver notre peuple de la division et de la discorde ».

Lors d’un conseil des ministres consacré à l’examen et l’adoption de projets de textes, à caractère politique et électoral, le président de la république a décliné les trois batailles, qu’il continuera à mener « avec force et détermination ».

La première bataille est « d’ordre économique et social et vise à répondre aux revendications et aux attentes des Tunisiens, dont personne ne devrait décevoir les espérances », a-t-il souligné dans une allocution vidéo.

« C’est vrai que la situation financière est difficile, bien qu’on n’en ait pas été à l’origine, mais tout choix pour y faire face, devra émaner de la volonté de notre peuple et non décidé à ses dépens », a-t-il indiqué.

Il a évoqué « la deuxième bataille, menée dans le respect de la loi, contre la corruption, et ceux qui ont sévi dans ce domaine, afin que le peuple tunisien recouvre ses avoirs et ses droits. »

Le chef de l’Etat s’est arrêté à un rapport publié en janvier 2011, par la banque mondiale, selon lequel, « 21% de l’économie tunisienne était entre les mains d’un groupe de personnes, celles qui étaient au pouvoir d’une manière officielle ou officieuse ainsi que leurs proches ».

Saïed s’en est pris, par ailleurs,  à ceux qui appelaient à combattre la corruption, alors qu’ils sont, selon ses dires, « en tête des corrompus ». « Aujourd’hui, ils manifestent en toute liberté, sous la protection de la police, mais pleurnichent et prétendent qu’il y a despotisme », s’est-il élevé, pointant, sans les nommer, « ceux qui étaient en apparence adversaires, mais sont, réellement, des alliés et appartiennent au même système. Ils se sont mis à nu, eux-mêmes, et sont devenus la risée du peuple », les a-t-il vilipendés. Selon ses termes, « un seul article dans l’ancienne et non regrettée assemblée se monnayait entre 50 et 100 mille dinars ».

S’agissant de la 3ème bataille, c’est celle menée contre la spéculation. « Nous avons lancé la mise en garde derrière la mise en garde, aux spéculateurs, pour leur signifier que l’Etat ne restera pas les bras croisés, envers ceux qui cherchent à affamer le peuple. Qu’ils assument, entièrement, leur responsabilité, on ne laissera pas le peuple, en tant que proie facile pour ces criminels », a-t-il prévenu.

Le président de la république a, par ailleurs, rendu hommage à la femme tunisienne, à l’occasion du 08 Mars, journée internationale des droits des femmes. « La femme tunisienne se prévaut de plusieurs actions militantes que les historiens n’ont pas évoquées ».

Il a cité l’exemple d’une femme qui avait envoyé une correspondance à un journal dans les années 30, réclamant une constitution, ainsi que « d’autres écrits sur la femme, son rôle et son militantisme pour l’indépendance et la dignité ».

Gnetnews