Ennahdha s’attache à un gouvernement d’unité nationale et relève des « indices positifs » (Harouni)

19-02-2020

Le président du conseil consultatif d’Ennahdha, Abdelakarim Harouni, a déclaré ce mercredi 19 février que « Majless Choura a chargé le bureau exécutif du mouvement de poursuivre les concertations avec Elyes Fakhfakh, au sujet de la composition du gouvernement, son architecture, son programme et l’élargissement de sa base ».

Il a relevé, lors d’un point de presse,  « une évolution dans le processus des concertations avec le chef du gouvernement désigné et des « indices positifs » ayant incité le mouvement à retourner aux négociations », signalant que « la composition gouvernementale proposée ne se hisse pas jusque-là au niveau du gouvernement d’unité nationale, n’excluant personne ». Harouni a néanmoins souligné que « la présence de Qalb Tounes n’est pas une condition pour la participation d’Ennahdha au gouvernement », faisant savoir que le parti de Nabil Karaoui « a refusé de participer au gouvernement, d’une manière indirecte, par des indépendants qu’il aura appuyés ».

Élections anticipées, « une aventure » pour Ennahdha

« Le temps est suffisant pour réaliser des améliorations, à l’issue de quoi, le mouvement  annoncera une position définitive de participer ou non au gouvernement », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que son mouvement avait eu « la promesse et l’engagement de Elyes Fakhfakh de s’ouvrir et d’intégrer de nouvelles parties au sein de son équipe, en direction de l’unité nationale, de manière à ce que le gouvernement soit fort, doté d’une large base politique et parlementaire, et à même de prendre des décisions et d’engager des réformes ».

Il a affirmé l’attachement de son mouvement à un gouvernement politique, avec des personnalités indépendantes à la tête des ministères de souveraineté. « Nous attendons des réponses de Fakhfakh sur les indépendants », a-t-il dit.

Harouni a déclaré que son mouvement « n’accepte pas les négociations autour de personnalités sur lesquelles pèsent des soupçons liés à l’intégrité, à la normalisation ou à la corruption ».

Le président de Majless al-Choura a, par ailleurs, souligné qu’ »Ennahdha cherche à éviter au pays des élections anticipées », « une aventure dans cette situation instable », a-t-il considéré.

« Le mouvement ne craint pas ces élections, mais estime que des solutions peuvent être trouvées dans le cadre du consensus entre les partis et de la constitution ». Il a appelé « à éviter la controverse constitutionnelle en l’absence d’une Cour constitutionnelle ».

Gnetnews