Hamdi Meddeb : « Je n’ai pas menacé Ahmad Ahmad »

30-08-2019

Le président de l’Espérance de Tunis, Hamdi Meddeb, n’a pas hésité à tacler la CAF lors d’une interview accordée, cette semaine, à Insideworldfootball. Interrogé à propos de la finale de la C1, Meddeb a pointé du doigt la confédération : « C’était très mal organisé. On ne savait pas qui devait faire quoi. Une seule réunion avait été organisée entre la CAF et les autorités. Pour un match pareil, il fallait faire plus d’efforts. Si nous voulons atteindre le niveau de l’UEFA ou de la FIFA, une meilleure organisation s’impose ».

Le président « Sang et Or » a, ensuite, regretté ce qui est arrivé depuis le 31 mai : « Ce fut une expérience amère et décevante. Nous aurions aimé nous concentrer sur l’avenir. J’espère que cela ne se reproduira plus ».

Le président de la CAF a confié au journaliste d’Insideworldfootball, Osasu Obayiuwana, que Hamdi Meddeb l’avait menacé durant la finale et qu’il ne se sentait pas en sécurité. Une histoire démentie par le président espérantiste : « Il est inacceptable qu’Ahmad Ahmad dise que je l’ai menacé. Je ne mérite pas l’amende qui m’a été infligée. C’était d’ailleurs la première fois de ma vie qu’on m’inflige une amende. J’espère que notre relation avec la CAF va s’améliorer. Je ne vais pas faire appel. Il faut passer à autre chose et faire en sorte que ces incidents ne se répètent pas ».

Selon Meddeb, la prime reçue par le vainqueur de la C1 ne couvre pas les dépenses : « Si nous comptons les primes promises aux joueurs, les longs déplacements, les recrutements effectués et les amendes payées, les 2,5 millions de dollars ne couvrent pas totalement nos dépenses. Sur le plan financier, gagner le championnat arabe est beaucoup plus intéressant mais la ligue des champions d’Afrique demeure l’objectif numéro 1 du club et de ses supporters. C’est une question de prestige ».

Président de l’EST depuis 2007, Meddeb n’a pas l’habitude de se confier aux médias : « Je ne suis pas là pour parler aux médias. Je ne suis pas pour ma propre gloire mais pour l’EST. J’ai porté le maillot de mon club et on m’a toujours appris à donner la meilleure image. Je suis fier d’être à la tête du club qui ne critique jamais les arbitres. Malgré les évènements survenus lors de la finale, aucun joueur espérantiste n’a dérapé. Ils savent que je n’accepte pas les débordements. Je suis également fier de ce que nous avons fait surtout après la révolution. Le pays est passé par une période difficile et le club se porte bien financièrement. Etre le président de l’EST lors du centenaire est un honneur. Je tiens à rappeler que nous avons remporter deux ligues des champions en une saison ».

Interrogé à propos du VAR, Meddeb a rappelé que lors de la finale de 2018, son club a été victime des erreurs de l’arbitre malgré l’utilisation de l’assitance vidéo : « Deux penalties imaginaires ont été accordés à Al Ahly. Malgré ça, nous n’avons pas arrêté de jouer. Nous avons remporté le match retour et le titre. En 2019, nous étions les meilleurs sur l’ensemble des deux matchs. Grisha n’avait pas lésé le WAC et sa suspension est inacceptable. Nous ne voulions pas de Gassama siffle le match retour mais il n’a pas été dérangé à Rades. Nous ne sommes pas responsables du VAR et quand j’ai appris qu’il ne fonctionnait pas, j’ai été choqué. Notre club est sérieux et les responsables savent quand est-ce que notre équipe est capable de remporter ce trophée. Nous avons disputé et perdu des finales, des demies et des quarts. C’est le football. J’estime qu’il faut plus de moyens pour améliorer le football africain. Maintenant, nous allons aborder la prochaine édition de la coupe du monde des clubs avec une meilleure approche. Quant à la C1, je ne vais pas dire que nous sommes favoris. Je pense que nous possédons une bonne équipe et que nous allons tenter notre chance ».