L’Association des Magistrats Tunisiens dénonce les déclarations du Parquet de Tunis
L’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) a publié un communiqué en réponse aux déclarations du procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis. Ces dernières, faites la veille, faisaient suite à un incident survenu le 18 janvier 2025, lors duquel une magistrate, accompagnée d’un agent de sécurité du tribunal, aurait exigé l’évacuation immédiate du siège de l’association alors qu’une réunion de son bureau exécutif était en cours.
Maintien des accusations initiales
L’AMT affirme avec fermeté l’exactitude des faits rapportés dans son précédent communiqué. Elle réitère que la magistrate, agissant sur ordre du procureur, a demandé au président de l’association et aux membres du bureau exécutif de quitter immédiatement les lieux.
Rejet des accusations du procureur
L’association dément les propos du procureur selon lesquels ses membres auraient insisté pour accéder au tribunal. Elle précise que leur entrée au siège de l’AMT, situé dans l’enceinte du palais de justice, s’est déroulée de manière habituelle et sans aucune objection, en présence des agents de sécurité. L’AMT ajoute que cette version des faits peut être facilement vérifiée grâce aux enregistrements des caméras de surveillance du tribunal.
Activités en dehors des horaires officiels
Concernant les allégations relatives aux règles de sécurité en dehors des horaires officiels, l’AMT souligne que ses activités, de nature syndicale et associative, se tiennent souvent en dehors des heures de travail judiciaire. Cette pratique est connue et acceptée de longue date par les responsables du tribunal et les forces de sécurité. Aucun incident ou demande d’autorisation préalable n’avait été requis jusqu’à présent, selon l’association.
Crainte de restrictions sur les activités de l’AMT
L’AMT s’inquiète de l’utilisation des arguments liés à la sécurité pour justifier des restrictions sur ses activités. Elle redoute que cette nouvelle approche ne serve de prétexte pour entraver son fonctionnement ou imposer des contraintes administratives inédites.
Appel au dialogue
Le bureau exécutif de l’association regrette le recours à des actions perçues comme une démonstration d’autorité, qu’il juge inappropriée et contre-productive. Il appelle à un retour au dialogue afin de résoudre les différends et préserver les droits des magistrats, notamment celui de se réunir et de défendre l’indépendance de la justice.
Reconnaissance du soutien
Enfin, l’AMT a exprimé sa gratitude envers les organisations de la société civile et les forces vives du pays pour leur solidarité dans la défense des droits des magistrats. Elle assure qu’elle continuera à suivre cette affaire et prendra les mesures nécessaires pour protéger ses activités et ses membres.
Gnetnews