Pharmaciens privés: « Des négociations difficiles avec la CNAM »
Le secrétaire général du Syndicat des pharmacies privées, Mohamed Salah Kadachi, a décrit les négociations en cours avec la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CNAM) comme étant « difficiles ». Malgré cela, il reste optimiste quant à la possibilité de parvenir à un accord prochainement, permettant ainsi de relancer l’application de la convention 2004-2019 qui lie les deux parties.
« Un tel accord garantirait aux citoyens l’accès à leurs médicaments selon les modalités habituelles dès le début de l’année prochaine », a-t-il affirmé.
Kadachi a insisté sur l’importance d’appliquer la convention dans son intégralité, notamment en ce qui concerne le respect des délais de paiement. Selon la convention originale, les paiements aux pharmaciens doivent être effectués dans un délai de 14 jours, un délai porté à 60 jours dans l’annexe 5. Cependant, la CNAM accuse actuellement des retards qui dépassent 120 jours, ce qui, selon Kadachi, met les pharmaciens en grande difficulté.
« Les pharmaciens ne peuvent plus supporter ces retards, amplifiés par l’inflation, une pression fiscale croissante et la nouvelle loi sur les chèques », a-t-il averti, en soulignant que de nombreux pharmaciens sont aujourd’hui confrontés à des situations financières critiques. « Cette situation menace directement la pérennité des pharmacies concernées », a-t-il ajouté.
La fourniture continue de médicaments aux citoyens dès le début de l’année 2025 dépendra, selon Kadachi, de la capacité de la CNAM à satisfaire les revendications des pharmaciens et à honorer ses engagements financiers dans les délais prévus.
Le Syndicat des pharmacies privées avait déjà annoncé, dans un précédent communiqué, que la convention sectorielle entre le Syndicat tunisien des pharmaciens privés et la CNAM arriverait à son terme le 31 décembre 2024. Les prochains jours s’annoncent donc cruciaux pour l’avenir de cette collaboration essentielle à la santé des citoyens.
Gnetnews