Présidentielle 2019 : Ennahdha tente de tirer les leçons de la défaite (Vidéo)

18-09-2019

Le mouvement Ennahdha a organisé une conférence de presse mardi en fin d’après-midi, après l’annonce par l’ISIE des résultats préliminaires du premier tour de l’élection présidentielle. Cette conférence a été tenue par Samir Dilou, Abdelfattah Mourou et Rached Ghannouchi au siège de campagne du mouvement.

C’est l’air grave que les trois figures du parti Ennahdha se sont présentés devant les journalistes. Des rumeurs concernant une éventuelle surprise ont circulé suite au retard de la tenue de la conférence de presse de l’ISIE pour l’annonce des résultats … La rumeur étant l’annulation de la candidature de Nabil Karoui et le passage au deuxième tour du parti islamiste. Mais il n’en est rien…

Le mouvement s’est contenté de tirer les leçons de cette défaite. Samir Dilou parle d’un séisme. « Nous ne pouvons pas vraiment parler d’une érosion du potentiel électoral d’Ennahdha. C’est sûr il y a eu un recul par rapport aux autres élections et nous devons en tirer les leçons ». A noter qu’en 2011, le réservoir électoral du mouvement était de 1.5 million d’électeurs, contre un plus de 434 mille à cette présidentielle 2019, en attendant l’issue des législatives.

Le directeur de campagne a aussi rappelé que cette élection présidentielle « est une étape inédite dans le parcours de Ennahdha », puisqu’il s’agit de la première fois que le parti présente un candidat pour Carthage.
« Aujourd’hui nous devons tirer les conclusions… ce n’est pas aux électeurs de changer mais à nous de tenir le bon discours, et de faire les bons choix ».

Concernant l’éparpillement du réservoir électoral, Abdelfattah Mourou a tenu préciser « Cette érosion n’a pas touché seulement Ennahdha, mais a touché tous les autres partis et tous les politiciens ».

Concernant le passage de Nabil Karoui au deuxième tour, Samir Dilou a précisé « qu’il ne s’agit que de résultats préliminaires. Nous attendons l’avis de la cour des comptes ». Avant d’ajouter que « s’il arrive à devenir président, ce sera vraiment quelque chose d’inédit pour la Tunisie ».

Retrouvez ci-dessus la déclaration de Samir Dilou.

Wissal Ayadi