Quatre groupes parlementaires lancent les procédures pour la destitution de Rached Ghannouchi

13-07-2020

Le deuxième vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Tarek Fetiti, a déclaré ce lundi 13 juillet que « le retrait de confiance du président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, est régi par le règlement intérieur ».

Intervenu ce lundi sur Shems, Fetiti a affirmé que si « les 109 voix sont réunies, la confiance sera retirée de Rached Ghannouchi. En l’absence des voix suffisantes, Ghannouchi poursuivra ses missions à la tête du parlement ».

Ce faisant, quatre blocs parlementaires de l’Assemblée entameront ce lundi les procédures pour retirer la confiance du président du parlement pour avoir commis des dépassements en matière de gestion du parlement.

Dans une déclaration à la TAP, le porte-parole du courant démocrate, Mohamed Ammar, avait indiqué dimanche que les groupes parlementaires étaient constitués du bloc démocratique (le courant démocrate et le mouvement du peuple), celui de la réforme nationale, le bloc de Tahya Tounes et le bloc national.

Il a, par ailleurs, ajouté que l’accord entre les quatre groupes d’entamer les procédures en vue de retirer la confiance du président de l’Assemblée, n’a rien à voir avec les résultats de la réunion du conseil de la Choura, ayant chargé Rached Ghannouchi hier soir d’entamer des concertations avec le président de la république, les partis, et les organisations en vue d’une nouvelle formation gouvernementale.

La présidente du PDL, Abir Moussi, avait appelé hier les blocs parlementaires, qu’elle a qualifiés de « nationaux et civils », d’entamer les procédures de retrait de confiance du président du parlement.

Dans une vidéo mise en ligne dimanche soir, Moussi avait réitéré l’appel aux blocs parlementaires de signer une motion dans ce sens, considérant la déposition de Rached Ghannouchi, comme « le premier fruit d’un processus de détente et de reconstruction ».

« Majless al-Choura n’a pas l’habilité ni la légalité de décider du destin du pays, ni de répartir les portefeuilles ministériels », a-t-elle souligné.

Gnetnews