Qui sont les six figures féminines du gouvernement d’Elyes Fakhfakh

20-02-2020

Le gouvernement d’Elyes Fakhfakh compte six femmes, quatre ministres et deux secrétaires d’Etat, sur un total de 32 membres. La présence féminine reste faible dans la nouvelle composition gouvernementale, mais la gent féminine a hérité de portefeuilles importants, dont celui de la Justice. Un ministère de souveraineté attribué pour la première fois, dans l’histoire de la Tunisie, à une femme.

Thouraya Jribi Khemiri, ministre de la Justice
Elle est née en 1960 à Tunis. Elle est titulaire d’une licence et a obtenu le CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat) en 1985 à la faculté de droit de Tunis.

Elle est également titulaire d’un diplôme de 3ème cycle en droit.

La nouvelle ministre de la justice proposée a gravi les échelons dans le domaine de la magistrature. Elle était magistrate dans les tribunaux de première instance de Monastir, Tunis et Sousse ;  juge à la Cour de cassation de Tunis, avant d’être nommée à la tête du tribunal de première instance de Tunis. La nouvelle ministre est indépendante et n’appartient à aucun parti politique.

Asma Shiri, ministre de la Femme, de la Famille, de l’enfance et des séniors
Elle est née en 1972, diplômée des sciences juridiques et de l’ENA.

Elle était nommée à la tête de la prestigieuse Ecole Nationale de l’administration (ENA) en décembre 2018, comme première femme nommée à ce poste.

La nouvelle ministre proposée occupait auparavant le poste de conseillère juridique à la présidence du gouvernement. Elle est indépendante et n’ a pas d’appartenance politique.

Chiraz Laâtiri, ministre des Affaires culturelles
Elle est née en Mars 1972 à Hammam Sousse. La ministre proposée est professeure universitaire et chercheuse en science informatique à la Manouba. Elle est titulaire d’un doctorat en informatique de l’école nationale des sciences informatiques (ENSI), ainsi que deux diplômes d’habilitation universitaire de l’Université de Lorraine, Nancy.

Chiraz Laatiri a occupé le poste de directrice de l’Institut supérieur des arts Multimédia à la faculté de la Manouba de 2006 à 2011, ainsi que le poste de directrice générale du centre national du Cinéma et de l’Image (CNCI) de 2017 à 2019. Elle est indépendante et n’appartient à aucun parti politique.

Lobna Jribi, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des grands projets
Lobna Jribi est née le 22 octobre 1973 à Tunis. Elle était membre de l’Assemblée nationale constituante pour Ettakatol.

La nouvelle ministre chargée des grands projets est diplômée de l’École nationale des sciences de l’informatique (ENSI) de La Manouba, et est titulaire d’un doctorat en génie informatique, de l’Institut national des sciences appliquées de Lyon.

Elle était chercheuse et enseignante pendant deux ans à la Sorbonne (Paris), avant de devenir maître de conférences à l’ENSI. Elle a, par ailleurs, fondé d’une société de services informatiques en ingénierie et technologie, et est la présidente de l’ONG et think tank, Solidar Tunisie. Lobna Jribi n’a plus d’appartenance partisane depuis sa démission d’Ettakatol, il y a presque cinq ans (Mai 2015).

Salma Ennaifer, Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères
Elle est diplômée de l’Ecole supérieure du Commerce de Paris. Elle a une longue expérience en management.

Elle a occupé plusieurs hauts postes à la Banque africaine de développement notamment dans les domaines de développement et du management. Dans le cadre de sa mission à la BAD, elle a mené des missions d’évaluation de projets de développement menés dans plusieurs pays africains. Elle est indépendante de tous les partis politiques. 

Aksa Bahri, Secrétaire d’Etat à l’Agriculture chargée des ressources hydrauliques
Elle est diplômée de Ecole Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole de Toulouse, et est titulaire d’un doctorat de l’Ecole des arts appliqués de Toulouse.

Elle a une longue expérience dans le domaine hydrique, et a travaillé à la Banque africaine de Développement (BAD), en tant que coordinatrice dans le domaine de l’eau en Afrique.

Elle a travaillé dans plusieurs pays comme le Kenya, Sri Lanka,  la France, la Norvège, la Suède…Elle n’a aucune appartenance politique. 

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