Des pays sous-représentés au sommet de la ligue arabe, principales décisions en vue !

02-11-2022

Le sommet de la ligue arabe s’est ouvert hier soir, mardi 01er novembre, à la capitale algérienne et se poursuit ce mercredi, pour examiner les moyens de consolidation de l’action arabe commune, à la lumière des nouveaux défis régionaux et internationaux, marqués notamment par les répercussions de la pandémie du Covid-19 et de la guerre russe en Ukraine, sur la région.

Ce sommet qui se tient, presque trois ans après celui de Tunis (fin Mars 2019), en présence de plusieurs dirigeants arabes, dont le Tunisien Kaïs Saïed, l’Egyptien Abdelfattah Sissi, le Palestinien Mahmoud Abbas, l’émir du Qatar Hamed al-Thani..a vu de nombreuses défections, ou sous-représentations de pays qui ne semblent pas, en réalité, accorder une grande importance à cet espace d’échange, de dialogue et de concertations interarabe, d’autant que les résolutions prises au terme de pareils sommets restent, souvent, lettre morte.

Le Sommet d’Alger a été marqué par l’absence du roi du Maroc, Mohamed VI, qui n’a pas daigné faire le déplacement à la capitale algérienne, invoquant des considérations régionales, sur fonds du sempiternel conflit avec l’Algérie et du froid marquant les relations tuniso-marocaines.

L’Arabie saoudite a été aussi, sous représentée au Sommet d’Alger. Ni le roi saoudien, ni le prince héritier, Mohamed Ben Salman, n’ont fait le déplacement en Algérie pour y prendre part.

Le ministre des Affaires étrangères saoudien à son arrivée à Alger, pour participer au sommet arabe.
Le ministre des Affaires étrangères saoudien à son arrivée à Alger, pour participer au sommet arabe.

La délégation saoudienne au sommet, le premier dans la période post-Covid, a été représentée par le ministre des Affaires étrangères, l’émir Fayçal ben Farhane Ben Abdallah, accueilli à sa descente d’avion par son homologue algérien, Ramtam Lamamra.

Du côté des Emirats arabes unis, c’est cheikh Mohamed Ben Rached al-Maktoum, vice-président et président du conseil des ministres, gouverneur de Dubaï, qui a conduit la délégation de son pays au 31ème sommet arabe. Il a été accueilli par le Premier ministre algérien, Aymen Abderrahman à son arrivée, à l’aéroport Houari Boumediene.

Le président algérien accueille le gouverneur de Dubaï qui représente les Emirats aux travaux du 31ème sommet arabe.
Le président algérien accueille le gouverneur de Dubaï qui représente les Emirats aux travaux du 31ème sommet arabe.

Toutes les délégations ont été accueillies, par la suite, par le président algérien, Abdelmajid Tebboune, avant la prise de photos et l’ouverture de la séance inaugurale.

Après que les chefs de délégations se seront relayés pour prononcer leur discours, place aux résultats.

Les travaux du sommet arabe devront, en effet,  être clôturés ce mercredi, deuxième et dernier jour,  par la déclaration d’Alger, devant mettre l’accent, de nouveau, sur la centralité de la cause palestinienne, et l’appel à l’instauration d’un Etat palestinien indépendant et souverain, ayant pour capitale al-Quds el-Sherif.

La déclaration finale devra plaider pour un règlement pacifique des conflits qui secouent la région en Libye, Syrie, Yémen… et rejeter toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de ces pays.

Elle devra souligner l’impératif impérieux pour les pays arabes, de s’entraider et d’être solidaires pour assurer la sécurité alimentaire et énergétique, mises à rude épreuve dans plusieurs pays de la région.

La déclaration d’Alger devra,  également, appeler à la fin des désaccords et contentieux qui dispersent les rangs arabes, et prôner une solidarité plus forte, une concertation plus étroite, et des positions unifiées face aux défis majeurs qui sont en train de redessiner l’ordre mondial et de créer une nouvelle donne internationale. Chose qui ne pourra avoir lieu sans la consolidation des mécanismes d’action arabe commune, restés longtemps en rade.

Gnetnews