Tunisie : Des missions de bons offices pour inciter Saïed à lever le veto sur la prestation de serment

02-02-2021

Les missions de bons offices se multiplient auprès du président de la république pour l’inciter à recevoir les nouveaux ministres, pour la prestation de serment. Une semaine après la plénière de vote de confiance, au cours de laquelle la nomination des 11 membres du gouvernement, a été entérinée, le remaniement ne parvient pas à prendre effet, et le blocage persiste, face au silence de la présidence.

Les juristes et constitutionnalistes ont été les premiers à s’exprimer, pour appeler le chef de l’Etat à s’en tenir au texte de la constitution, qui considère, à travers son article 89, cette étape comme une compétence liée, s’inscrivant dans le cadre du parachèvement des procédures et ne relevant pas de son pouvoir discrétionnaire.

L’amicale des anciens parlementaires appelle ce mardi dans un communiqué les anciens présidents, le Secrétaire Général de l’UGTT et le président de l’UTICA à intervenir auprès du président de la république afin qu’il permette aux nouveaux ministres de prêter serment, préalable à leur entrée en fonction.

Dans un communiqué, l’amicale considère que « la patrie traverse des tiraillements politiques entre les institutions constitutionnelles, qui ont atteint leur point culminant, après les menaces de présidence de la république de ne pas activer la décision de l’Assemblée, ayant accordé la confiance aux 11 nouveaux ministres concernés par le dernier remaniement ministériel ».

Eu égard aux retombées de cette position, et en l’absence de la Cour constitutionnelle, l’amicale des anciens parlementaires appelle les personnalités précitées, en tant qu’autorités morales « à intervenir auprès du président de la république, et à l’amener à s’en tenir à la constitution, à activer le vote de l’Assemblée et à éviter au pays les risques de division qui menace l’unité nationale et la pérennité de l’Etat ».

Le chef de l’Etat avait critiqué lundi dernier, lors de la réunion du Conseil national de sécurité, ce remaniement, et a affirmé que certains ministres sur lesquels pèsent des soupçons de conflits d’intérêt et de corruption ne peuvent prêter serment. Ni Kaïs Saïed, ni la présidence de la république ne se sont, depuis, exprimés de nouveau là-dessus, et la question reste en suspens.

Hichem Mechichi avait affirmé, hier, que les prérogatives constitutionnelles sont claires, et qu’il allait faire le nécessaire pour permettre aux nouveaux ministres d’entrer en fonction dans les délais les plus proches.

Gnetnews

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QUELS SONTS LES MINISTRES SUR LESQUELS PESENT DES SOUPCONS ?