Tunisie/ INLUCC : Les révélations de Imed Boukhris sur la corruption, ses dénonciateurs et les « traitres »
Le président de l’instance nationale de lutte contre la corruption, Imed Boukhris, a déclaré ce vendredi 05 Mars, que la dénonciation de la corruption est devenue un problème majeur en Tunisie, en ces temps, où les traitres sont honorés et les probes accablés « في هذا الزمن السيئ الذي يستأمن فيه الخونة و يخون فيه الأمين «
Dans une déclaration médiatique en marge de la journée nationale du dénonciateur de la corruption, le président de l’INLUCC a souligné que « ces lanceurs d’alerte sont victimes au quotidien de pratiques vindicatives, et de harcèlement, car ils ont révélé la vérité », s’alarmant de l’ampleur prise par la corruption « qui se répand au niveau de tous les rouages de l’Etat et dans tous les domaines ».
« La corruption entrave le développement et le progrès, attente à l’économie du pays, et sape fondements de l’Etat », a-t-il alerté.
« Nous vivons sous le même toit s’il s’écroule, il s’écroulera sur nous tous », a-t-il prévenu, affirmant que « la Tunisie est un pays de libres et d’honorables, où il n’y pas de place pour les traitres ».
Boukhris avait qualifié, dans son allocution d’ouverture, les dénonciateurs de corruption « de soldats en civil, qui ont foi en la nécessité d’extirper cette épidémie maligne qui ronge le corps de la société ». « Ils ont rompu le silence, en brisant les mythes de la corruption, et en mettant en échec ses conspirations », a-t-il ajouté.
Il a assuré que l’instance allait œuvrer « à soutenir les dénonciateurs, et à les protéger contre les parties influentes qui cherchent à les harceler ».
L’instance a émis jusque-là 180 décisions pour protéger les dénonciateurs.
Ce vendredi 05 Mars marque la commémoration de la parution de la loi portant sur « la dénonciation de la corruption et la protection des dénonciateurs ».
Gnetnews