Tunisie : Kaïs Saïed commente le débat autour de la peine de mort

29-09-2020

Le président Kaïs Saïed a évoqué, lundi 28 septembre, « la hausse du taux de criminalité en Tunisie », appelant « à contrer avec fermeté ces crimes odieux, et à appliquer la loi à tous les criminels ».

Présidant hier soir, à Carthage, la réunion du Conseil de sécurité nationale, le chef de l’Etat a appelé les sécuritaires « à redoubler d’efforts afin que ces crimes ne se reproduisent plus, en allusion au viol et au meurtre d’une fille la semaine écoulée », et se disant « confiant quant à leur capacité à arrêter cette hémorragie ».

Il a fait état « de réseaux qui sont derrière ces opérations terroristes pour semer le trouble dans la société. »

« Les auteurs de ces crimes ne bénéficieront pas, à l’avenir, de la liberté conditionnelle, ni de la réduction de peine », a-t-il promis dans une vidéo mise en ligne, signalant que « la grâce sera désormais accordée à ceux qui la méritent ».

Le président s’est fait l’écho de ceux qui réclament la peine de mort, signalant que « celui qui a tué injustement une personne doit être condamné à mort, et le texte est clair là-dessus ».

« Le coupable devra bénéficier de toutes conditions de défense, mais s’il s’avère qu’il a commis un ou plusieurs meurtres, je ne pense pas que la solution, comme le prétendent certains, est de ne pas appliquer la peine capitale », a-t-il souligné.

Il a, par ailleurs, indiqué qu’il semblait que le meurtrier de la jeune fille Rahma « avait commis auparavant un assassinat et avait bénéficié de la grâce ».

Saïed a précisé que « dans certains pays ayant aboli la peine de mort, le juge ne la prononce pas, mais elle s’applique aux personnes sans justice parfois, lorsqu’ils veulent se débarrasser d’une personne qu’ils considèrent comme étant un danger, pour l’ordre public ».

Gnetnews