Tunisie : Kaïs Saïed réclame des réformes politiques, lors de sa réunion avec les ex-chefs du gouvernement

Le président de la république, Kaïs Saïed, s’est réuni hier, mardi 15 juin, à Carthage avec trois anciens chefs du gouvernement, en l’occurrence Ali Laârih, Youssef Chahed et Elyes Fakhfakh, en présence de l’actuel locataire de la Kasbah, Hichem Méchichi.

Hamadi Jebali et Mehdi Jomaâ n’ont pas pris part à cette réunion étant donné qu’ils se trouvent à l’étranger, alors que Habib Essid n’a pu y être présent, du fait de son état de santé, indique la présidence, signalant que « l’invitation n’a pas été adressée sur la base de l’appartenance partisane, mais du fait de l’expérience des responsables en question ».

La rencontre a porté sur les moyens de sortir de la crise économique et sociale que vit la Tunisie.

Le président de la république a réitéré son refus d’un dialogue, à l’image de ce qui s’est passé précédemment, affirmant la nécessité « d’introduire des réformes politiques, après que l’expérience a montré que l’actuel régime politique et le mode de scrutin ont donné lieu à la division et au blocage du fonctionnement normal des rouages de l’Etat ».

Saïed s’est arrêté à « certains dépassements et failles sur les plans légal et moral, » affirmant que « l’immunité ne pourrait être un instrument pour transgresser la loi, mais c’est un outil d’indépendance de celui qui en bénéficie », souligne le communiqué.

« Il a été convenu que la situation en Tunisie ne pourrait être traitée par des méthodes traditionnelles, mais requiert une nouvelle vision reposant sur la mise en place de réformes politiques substantielles, y compris de la loi électorale et de certaines dispositions de la constitution » , ajoute la même source.

Une nouvelle réunion est prévue dans les meilleurs délais, « afin que chaque participant présente des solutions, avec l’éventualité de faire participer d’autres parties, à condition que cette action soit issue d’une vision nationale et non de calculs politiques étriqués ».

Gnetnews