Tunisie : « Le remboursement de la dette est un attribut de souveraineté nationale » (gouverneur de la BCT)

01-02-2024

La commission des finances et du budget a auditionné, ce jeudi 01er février, le gouverneur de la banque centrale de Tunisie, au sujet du texte sur l’octroi des facilitations par la BCT. La situation est difficile, du fait du taux d’endettement élevé et du faible taux de croissance, a-t-il affirmé.

Au sujet du crédit de 3.000 millions de dinars, Abassi a indiqué que sa valeur devra être consignée le 14 février 2024.

La ministre des Finances  a, en effet, expliqué que l’endettement auprès de la banque centrale, prévu par ce texte,  porte sur des acomptes, et permet à la Tunisie de rembourser la dette qui arrive à échéance le 16 février 2024.

Ce projet de loi porte sur l’octroi par la BCT d’avances, auxquelles on peut avoir recours si besoin est, a-t-elle dit, faisant état de pourparlers avec des bailleurs de fonds qui pourraient ne pas déboucher sur des résultats, au cours du premier trimestre de l’année 2024.

Le gouverneur de la BCT s’est dit, pour sa part, convaincu que le remboursement de la dette est l’un des attributs de la souveraineté nationale. Le remboursement de nos dettes à l’échéance convenue, attire et rassure les investisseurs, a–t-il souligné, considérant l’investissement comme étant la solution la plus efficace pour la création des richesses, et appelant à mieux exploiter les moyens d’investissement existants.

Le chef de l’Institut d’émission a ajouté,  au sujet de la loi autorisant la BCT à accorder des facilités au trésor public, qu’outre cette autorisation, il faudrait Å“uvrer à parvenir à des solutions urgentes pour ramener les devises, étant donné que le crédit sera payé en devise.

Le gouverneur a qualifié la situation de difficile, du fait de la faiblesse de l’investissement et de la création des richesses, ainsi que la faiblesse de l’épargne et l’évolution des importations, ce qui a donné lieu à un déficit de la balance des paiements, la Tunisie est, néanmoins,  parvenue à des avoirs en devise équivalant à 118 jours d’importation.

Le crédit de 3.000 millions de dinars ne donnera pas lieu à une inflation, mais les réserves en devise baisseront de 14 jours d’importation, et aura, aussi, des répercussions sur le taux de change.

Gnetnews