Tunisie : La commission décidée par le ministère de la Justice ouvre la voie aux pressions dans l’affaire des assassinats politiques (Ennahdha)

10-02-2023

Le mouvement Ennahdha condamne, avec fermeté, la tentative de ce qu’il qualifie « le comité d’imposture », en allusion au comité de défense des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, de lier, fallacieusement, le mouvement et ses dirigeants, au terrorisme et aux assassinats politiques, après l’échec des précédentes tentatives, ce qui explique ses demandes répétitives de reporter le dénouement du dossier, tant que les dirigeants d’Ennahdha n’ont pas été accablés ».

Dans un communiqué paru hier soir, dans la foulée la tenue, mercredi, de la réunion de son bureau exécutif élargi, le mouvement considère l’annonce du ministère de la Justice de charger une commission spéciale du dossier des assassinats, comme étant « en harmonie organique, avec ce qu’a réclamé le comite fonctionnel, d’une manière effrontée, au pouvoir du coup d’Etat de s’ingérer dans cette affaire ».

« Cette annonce n’est autre que le visage découvert des pressions exercées par le pouvoir, et son ingérence  dans toutes les affaires fabriquées et imputées à tort au mouvement, ayant démarré par des instructions données à adresser des accusations dans le dossier du prétendu appareil secret », considère-t-il.

Selon ses dires, « ce qu’a fait le ministère, et ce qu’a demandé le comité mettent fin à toute éventualité de parvenir aux dessous de l’assassinat », considérant, « tout ce qui paraitra, ultérieurement, comme étant au service du pouvoir, ayant échoué dans toutes les étapes électorales ; il ne lui reste qu’une seule étape dont la campagne a démarré ».

Ennahdha pointe « une ingérence criante du pouvoir du coup d’Etat dans l’ensemble des dossiers, le dernier en date, celui des assassinats, et annonce qu’il ne tardera pas à faire tout ce que requiert la loi, sur les plans local et international, pour mettre un terme à la mascarade d’ingérence dans le processus des procès fabriqués, et d’ouverture d’autres dossiers dont le but est de liquider le parti le plus populaire et de l’exclure de la scène politique ».

Le mouvement dénonce « la campagne médiatique, ainsi que l’instrumentalisation du service public, à l’instar d’el-Wataniya 1, dans des procès médiatiques à son encontre et contre ses dirigeants ».

Il s’étonne, également, du « black-out médiatique autour des dessous de ce qui est communément appelé le dossier des 25, dans la plus grande opération de complot contre la sûreté de l’Etat intérieure et extérieure, ayant révélé le véritable appareil secret », selon ses termes.

Gnetnews