Tunisie : La position d’Ennahdha au terme d’un conseil de la Choura marqué par les divisions et les retraits

05-08-2021

Le mouvement Ennahdha affirme « la nécessité de procéder à une autocritique approfondie de ses politiques suivies pendant la période écoulée, et d’opérer les révisions nécessaires et le renouveau de ses programmes et cadres à l’horizon de son 11ème congrès prévu à la fin de l’année ».

Dans un communiqué paru ce jeudi 05 septembre, au lendemain de la 52ème session de son Conseil de la Choura, consacrée à l’examen de la situation dans le pays, une réunion marquée par les divisions où des dirigeants ont annoncé leur retrait pour marquer leur désaccord, le mouvement prévoit « la révision de ses choix à l’issue de ses prochaines assises, de manière à être en phase avec les messages exprimés par la rue tunisienne ».

Le mouvement dit « comprendre la colère populaire grandissante, notamment dans les milieux de la jeunesse, à cause de l’échec économique et social, après dix ans de révolution ». Il « fait assumer à la classe politique dans son ensemble, chacun de sa position, et la taille de sa participation au paysage politique, la responsabilité de ce qu’il en est advenu de la situation, et les appelle à reconnaitre, à rectifier la prestation et à s’excuser pour les erreurs ».

Ennahdha exprime son « extrême préoccupation envers les arrestations ayant touché des blogueurs et des députés après le 25 juillet, la poursuite des civils par la justice militaire, en violation de la constitution, et exprime sa crainte que les mesures exceptionnelles soient utilisées pour instrumentaliser la justice dans le règlement des comptes politiques ».

Le mouvement appelle à « un dialogue national afin de mener des réformes politiques et économiques dont le pays a besoin en cette étape, pour sortir de sa crise, et rétablir les équilibres  des finances publiques ».

Ennahdha se dit « favorable » au « dialogue avec toutes les parties nationales, en prime le président de la république pour surmonter cette crise complexe, instaurer la paix civile, et mener les réformes nécessaires ».

Le parti « se dit préoccupé par le vide gouvernemental qui se poursuit depuis dix jours, et le fait que le chef de l’Etat n’a pas chargé une personnalité pour former le gouvernement en mesure de régler les priorités du peuple tunisien », appelant « à accélérer la présentation du nouveau gouvernement à l’Assemblée pour le vote de confiance ».

Le mouvement appelle, par ailleurs, « à un retour rapide à la situation constitutionnelle, et à mettre un terme à la suspension des travaux de l’Assemblée ».

Gnetnews