Tunisie : Suspension des travaux dans l’ensemble des tribunaux pendant deux jours

08-02-2022

L’Association des Magistrats tunisiens (AMT) appelle « l’ensemble des magistrats, des catégories judiciaire, administratif et financier, à une suspension complète du travail dans l’ensemble des tribunaux de la république, les mercredi et jeudi, 09 et 10 février 2022, en signe de protestation contre la violation criante de l’indépendance du pouvoir judiciaire par le président de la république ».

Les formalités de cette suspension seront annoncées ultérieurement, souligne-t-elle.

Dans un communiqué rendu public ce mardi 08 février, l’AMT dénonce « la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), comme dernière garantie de séparation des pouvoirs, et d’instauration d’un équilibre entre eux ».

« Suite aux évolutions graves, survenues hier lundi 07 février 2022, liées à la fermeture du siège du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), en le quadrillant par les forces de l’ordre ayant empêché son président, ses membres et les employés de rejoindre leur bureau, sur instruction du pouvoir exécutif ; et après avoir pris connaissance de la teneur des déclarations du président de la république lundi, lors de sa rencontre avec la cheffe du gouvernement, le bureau exécutif de l’AMT annonce la tenue d’un sit-in devant le siège du Conseil supérieur de la Magistrature, le jeudi 10 février.

Il appelle l’ensemble des magistrats « à y participer, en masse, avec leur robe de magistrats ». Comme il exhorte « les forces vives ayant foi en l’indépendance de la justice et l’Etat de droit, à participer à ce sit-in en signe défense du pouvoir judiciaire ».

Le BE de l’AMT annonce « la tenue d’une assemblée générale destinée à l’ensemble des magistrats tunisiens, le samedi 12 février à Tunis, dans un endroit qui sera arrêté ultérieurement, pour examiner la situation critique du pouvoir judiciaire, dans le cadre des dispositions exceptionnelles et des dernières mesures du président de la république, et la manière de les contrer ».

Le bureau exécutif de l’association des magistrats annonce, en prélude, que « la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature, en sa qualité d’institution constitutionnelle veillant sur la bonne marche du pouvoir judiciaire, et garantissant la séparation entre les pouvoirs, représente une ingérence directe dans le pouvoir judiciaire, et une atteinte au principe de séparation des pouvoirs, pilier de l’Etat de droit ».

Il appelle « les magistrats des trois catégories judiciaire, administratif et financier à resserrer les rangs, à s’attacher à l’indépendance du pouvoir judiciaire et à la protéger contre toute ingérence ».

Gnetnews

1 Auteurs du commentaire
plus récent plus ancien Le plus populaire
Hanibal

Vous pouvez dégager même les juge des tribunaux nillitair peuvent prendre la relève n’oubliez jamais que vous êtes corrompus et que personne ne croit en vous à titre indicatif sa ferai de sacré économies vive kaïs saïd