Tunisie : Les décharges anarchiques, l’absence de recyclage et de valorisation, la situation environnementale grave au Cap Bon, Djerba, Tunis…débattues à l’hémicycle

29-11-2023

L’Assemblée des représentants du peuple a entamé, ce mercredi 29 novembre, la discussion du projet du budget 2024 du ministère de l’Environnement, en présence de la ministre de l’environnement et de son staff.

Le débat général a été focalisée sur la dégradation de la situation environnementale dans le pays, la gestion des déchets ménagers et industriels, la multiplication des décharges anarchiques, l’absence de recyclage et de valorisation des ordures ménagères.

Le député Mohamed Yahiaoui (Bloc dépôt et travail, Amana  & Amal) a déploré une situation environnementale grave, invoquant une responsabilité collective et considérant la question environnementale, comme étant un comportement avant d’être une décision.

Il a pointé les décharges anarchiques, notamment à Tunis, lesquelles polluent la couverture végétale, ainsi que la nappe phréatique.

 L’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL) dispose d’un important arsenal législatif, mais en dépit de cela, on remarque une opposition entre ses textes de loi, ce qui contribue à détruire la flore et la faune marine, a-t-il dit.

Le député Tarek Mehri (bloc des libres) a pointé l’accumulation des ordures ménagères, des déchets industriels et des produits dangereux, s’interrogeant sur la stratégie du ministère pour endiguer ces phénomènes.

Il a appelé à ouvrir la voie aux hommes d’affaires pour lancer des projets de recyclage et valorisation des déchets.

La députée Noura Chabrak (bloc national indépendant) a pointé le hiatus entre l’arsenal législatif, et les conventions régissant l’environnement et la réalité.

Elle s’est arrêtée à la situation au Cap Bon, et à la fragilité de certaines zones, lesquelles sont objet de violations, appelant à encourager les projets touristiques à Korba, Tazarka, Béni Khiar, Kélibia, pour entre autres, valoriser les lacs qui s’y trouvent.

La députée a appelé à rendre obligatoire le tri sélectif des déchets, se faisant l’écho du refus des citoyens de voir des centres de transformation voir le jour dans les villes, chose due, à ses yeux, à une confusion au niveau des concepts.

Situation environnementale déplorable à Ben Arous

Le député Adel Dhief (voix de la république) s’est arrêté à la situation du lac Essijoumi, qui attire les oiseaux migrateurs, abrite 40 espèces d’oiseaux, et est un lieu de préservation de la biodiversité.

Il a appelé à préserver ce milieu écologique rare des violations et des déchets, déplorant que les déchets du bâtiment soient jetés dans le lac. Il a appelé à encourager des projets de production d’énergie propre à Sidi Hassine, dans le cadre des sociétés communautaires.

Le député Ghassen Yamoun (bloc des libres) a qualifié ce qui se passe à l’Île de Djerba de crime contre l’environnement, et contre le droit des générations futures à une vie décente et à un environnement propre. 

Il a critiqué le fait que Djerba, destination touristique n’o 1 soit sans solutions, pointant l’enfouissement anarchique.

Le député Mourad Khezami (Dépôt et travail, Amana et Amal) a déploré la situation environnementale à Ben Arous, notamment la situation des plages, l’imputant aux mauvaises décisions prises lors de la dernière décennie. Il a dénoncé l’absence de contrôle et de mesures dissuasives et répressives pour protéger Ben Arous, notamment de la pollution industrielle.

Gnetnews