Tunisie : L’UGTT retient le principe de grève générale dans le secteur public et la fonction publique

23-05-2022

La centrale syndicale réitère ce lundi 23 Mai sa demande au gouvernement, de tenir ses engagements de retirer la circulaire n’o 20, d’appliquer les conventions sectorielles, et de majorer le SMIG.

Dans un communiqué paru dans la foulée de la commission administrative, réunie ce matin à Hammamet, l’influente organisation syndicale appelle « à entamer les négociations sociales pour réviser les salaires dans la fonction publique et le secteur public ».

L’UGTT dit « adopter les recommandations du groupement du secteur public et de la fonction publique ayant prévu une grève générale dans ces deux secteurs pour la défense des droits économiques et sociaux des travailleurs ».

L’organisation délègue au bureau exécutif national « le suivi de l’exécution de cette décision, d’en fixer le timing, les dispositions, ainsi que la campagne de mobilisation pour la faire réussir en coordination avec les structures régionales et sectorielles ».

Elle appelle toutes les structures syndicales « à se mobiliser, à resserrer les rangs et à raffermir l’unité ».

La centrale syndicale appelle l’UTICA « à mettre en exécution ce qui a été convenu, dans la convention de janvier 2022 sur la majoration des salaires des employés du secteur privé, et à accélérer la signature des annexes restant, afin qu’ils soient publiés dans le Journal Officiel ».

L’organisation condamne « l’attaque sauvage visant la subsistance des Tunisiens, et leur pouvoir d’achat à travers des augmentations démentielles des prix, l’augmentation des pratiques spéculatives et la poursuite des politiques monétaires impopulaires et vouées à l’échec, dont la hausse du taux d’intérêt directeur de la BCT, le fait de pousser le dinar tunisien vers plus de glissement ».

L’organisation appelle à « des mesures sociales urgentes pour les salariés, et l’ensemble des Tunisiens, notamment les chômeurs et les catégories à revenu limité ».

La commission administrative a, par ailleurs, opposé une fin de non-recevoir à Kaïs Saïed, rejetant la formule de dialogue telle que préconisée par le décret-loi n’o 30.

Gnetnews