Tunisie : « On veut me juger pour des accusations de droit commun » (Ghannouchi)

19-07-2022

Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a dit « comparaitre ce mardi 19 juillet, devant la justice tunisienne pour le respect qui lui voue, en soutien à un pouvoir judiciaire indépendant, et en défense des magistrats honorables pour l’indépendance de la justice et le respect de ses structures. »

Dans une déclaration, parue sur sa page officielle facebook, à l’occasion de sa comparution, ce mardi 19 juillet, devant le juge d’instruction auprès du pole judiciaire de lutte contre le terrorisme, Ghannouchi a déploré cette propension « à le viser, à l’éclabousser ainsi que sa famille, et à lui coller des accusations fallacieuses, tendancieuses, et infondées ».

« Ces accusations s’inscrivent dans le cadre du passage d’un projet de constitution, consacrant le coup d’Etat, le despotisme, le pouvoir personnel absolu… », souligne-t-il.

Le président d’Ennahdha rappelle « avoir été jugé pour des accusations politiques, incarcéré à l’époque de Bourguiba et de Ben Ali, et condamné à la peine capitale pour avoir dirigé un parti politique, qu’ils ont refusé de reconnaitre, et se sont obstinés à considérer comme étant une affaire sécuritaire, et non une affaire politique ».

« Ennahdha, ses hommes et femmes ont patienté et ont subi l’injustice, jusqu’à ce que la révolution a libéré le pays de l’injustice et l’oppression », écrit-il.

« Aujourd’hui, ils veulent me juger pour des accusations de droit commun, alors que j’ai passé ma vie dans le combat pour un Etat de droit et des institutions (…), j’ai déclaré mes biens, à plusieurs reprises, mais ils n’arrêtent pas leur dénigrement et affabulation, et c’est là, la forme d’oppression la plus abjecte », considère-t-il.

Rached Ghannouchi comparait ce mardi devant le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, dans l’affaire de l’association Namaa Tunisie. Noureddine Bhiri a évoqué ce matin des craintes sérieuses sur son arrestation.

Gnetnews