Tunisie : Saïed dit disposer de moyens légaux pour contrer ceux qui cherchent à bloquer les rouages de l’Etat

06-04-2021

Le président Kaïs Saïed a dit disposer de beaucoup de moyens légaux, pour faire face à ceux qui cherchent à bloquer le fonctionnement des rouages de l’Etat.

Dans une allocution à Monastir, en marge de la commémoration du 21ème anniversaire du décès de Habib Bourguiba, Saïed a indiqué qu’ »il y a ceux qui cherchent à bloquer les rouages de l’Etat, et auront à en assumer la totale responsabilité ».

Il a fustigé ceux qui veulent attenter à l’Etat et à la société de l’intérieur en s’en prenant aux valeurs réelles de l’Isam. « Evoquer un complot n’est pas une exagération », a-t-il souligné, en s’en prenant à ceux qui attentent aux services publics à l’enseignement, la santé, le transport…

Saïed a déploré la paupérisation de la société. « Les Tunisiens sont en train de s’appauvrir, alors que d’autres sont en train de s’enrichir ».

« L’argent existe, s’il y avait des élections, l’argent aurait été distribué par milliards », a-t-il lancé, dénonçant « ceux qui utilisent ces milliards en dinar et en devise, en catimini ». Il a dit disposer de beaucoup d’informations ; « le temps viendra où j’évoquerai de ces dépassements ».

Il a encore affirmé qu’il n’y a pas lieu de retour en arrière, à l’époque de la Jahiliya. « Je suis musulman et je voudrais réaliser les finalités de l’Islam, le vrai musulman ne ment pas, n’invective pas et ne calomnie pas, le but de l’islam est la droiture », a-t-il indiqué.

Revenant sur la controverse autour de la loi sur la Cour Constitutionnelle, Saïed s’est élevé contre le retard pris par l’installation de cette Cour. « Ils n’ont pas instauré la cour constitutionnelle et devraient le faire, une année après les législatives, selon le texte de la constitution ».

Il a estimé que le projet d’amendement de la loi sur la Cour constitutionnelle a été mis sur mesure. « Je n’accepte pas que des textes soient mis sur mesure en vue d’un règlement des comptes », a-t-il affirmé, promettant de respecter la constitution.

Le chef de l’Etat s’est engagé à poursuivre « à assumer sa responsabilité, et à donner à chaque citoyen le droit à une vie décente, à la liberté et à la dignité ».

Gnetnews