Zouhaier Maghzaoui appelle les députés à rejeter les amendements de la loi électorale
Zouhaier Maghzaoui, candidat à l’élection présidentielle, a adressé une lettre ouverte aux députés, les exhortant à ne pas adopter les modifications proposées de la loi électorale lors de la session plénière prévue ce vendredi 27 septembre. Selon lui, ces amendements controversés, introduits à quelques jours seulement du scrutin présidentiel, risquent d’aggraver la crise politique actuelle et de nuire à la crédibilité du Parlement.
Dans sa lettre, Maghzaoui critique le Président sortant, qu’il accuse d’avoir transformé le pays en « un laboratoire d’expériences ratées » et d’avoir déçu ceux qui croyaient au potentiel de changement du 25 juillet. Il s’interroge également sur les véritables intentions derrière ces amendements, dénonçant le passage en force de cette initiative malgré les nombreuses irrégularités.
Le candidat souligne que le peuple tunisien, qui a longtemps lutté pour un Parlement indépendant, ne saurait accepter que cette institution dévie de son rôle constitutionnel pour devenir un simple « relais parlementaire » servant des intérêts personnels et nuisant à des institutions fondamentales, telles que le Tribunal administratif.
Maghzaoui a également rappelé que le Président de la République, alors qu’il était professeur de droit constitutionnel, avait lui-même déclaré qu’il était inapproprié de modifier la loi électorale en période électorale. En tant que candidat à sa propre réélection, il serait en position de « conflit d’intérêts manifeste » s’il venait à signer ces amendements, ce qui nuirait à l’image de la Tunisie à l’étranger.
Le candidat met en garde les députés contre les pressions et menaces auxquelles ils pourraient être soumis par des acteurs cherchant à préserver leurs privilèges personnels. Il exprime sa confiance en leur sens patriotique et leur capacité à résister à ces influences pour défendre l’intérêt général et la démocratie.
Zouhaier Maghzaoui appelle ainsi les députés à faire preuve de courage et à rejeter ces modifications, afin de préserver la crédibilité du processus électoral et de l’Assemblée des représentants du peuple. « Faites du vendredi 27 septembre 2024 une date marquante dans l’histoire de notre institution parlementaire, en démontrant que les lois servent le bien commun et les droits des citoyens, et non des agendas obscurs qui menacent notre démocratie », conclut-il.
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