La Tunisie décide le report de la visite d’une délégation européenne à une date ultérieure
Le président de la république, Kaïs Saïed, a décidé, lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, tenue lundi 25 septembre 2023, de charger le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, d’informer la partie européenne du report de la visite que la délégation de la commission européenne envisageait d’effecteur à notre pays, à une date ultérieure devant être convenue entre les deux parties.
Présidant lundi dernier la réunion du Conseil de sécurité nationale, consacrée à la situation générale dans le pays, à la traite des personnes et au trafic d’organes, le chef de l’Etat a mis l’accent sur l’africanité de la Tunisie. « Nous sommes Africains, nous sommes fiers de notre appartenance à l’Afrique et nous souhaitons que l’Afrique soit aux Africains, mais dans le cadre de la loi, celle de l’Etat tunisien », a-t-il souligné.
S’agissant du financement du budget, le chef de l’Etat a appelé à ce que l’on compte sur nos propres moyens, « sans que l’on renonce, ne serait-ce, qu’à un iota à notre souveraineté ».
La commission européenne avait annoncé, vendredi dernier, par la voix de sa porte-parole, un appui au budget de la Tunisie d’une valeur de 60 millions d’euros, ainsi que des aides à l’emploi, pour la migration, d’une valeur d’environ 67 millions euros, en appui au mémorandum d’entente et à la coopération étroite avec les autorités tunisiennes.
L’Union Européenne envisagerait, par ailleurs, la mise en place d’une zone de recherche et de sauvetage (SAR) dans les eaux tunisiennes, slon des sources diplomatiques, citées par l’agence de presse italienne, Nova.
Dans une interview accordée dimanche dernier, à France 2 et TFI, le président français, Emmanuel Macron, a plaidé pour « une politique responsable » envers la Tunisie. « Je souhaite qu’on engage avec la Tunisie, en tant Européens, une politique responsable », fondée sur une aide budgétaire, « là aussi la France et l’Italie sont d’accord ensemble et on souhaite avoir un accord européen ».
Il a, par ailleurs, préconisé « de proposer d’embarquer des experts et du matériel sur les côtes tunisiennes pour aider au démantèlement des passeurs », signalant que des milliers de migrants qui sont arrivés à Lampedusa, en quelques jours, sont tous partis du port de Sfax.
Gnetnews