Tunisie : Kaïs Saïed oppose des « lignes rouges » au FMI, et reconnait le faible taux de participation à la consultation

25-02-2022

Le chef de l’Etat a reconnu que le nombre des participants à la consultation populaire est en deçà du seuil souhaité.

Il a imputé, lors d’un conseil des ministres, cet état de fait à des obstacles d’ordre technique. « D’autres entraves sont provoquées par des parties de l’ancien régime qui essaient d’avorter cette expérience », a-t-il souligné.

Le président de la république a promis de tenir toutes les promesses qu’il a faites et d’organiser tous les rendez-vous qu’il a annoncés, en allusion au calendrier électoral, ponctué par un référendum et des législatives anticipées qu’il a dévoilé auparavant.

Il s’en est pris à ses opposants qui ne donnent pas chers à ses annonces, « les accusant de proférer des affabulations et des impressions mensongères et immorales, est-ce des prophètes ? la révélation leur tombe de Satan », a-t-il lancé.

Il, par ailleurs, affirmé que la Tunisie vit un moment de tri historique entre les forces révolutionnaires et les forces contre-révolutionnaires.

S’agissant des négociations avec le FMI, et de l’accord attendu, il a dit s’être entretenu les derniers jours là-dessus avec la cheffe du gouvernement, et sont d’accord là-dessus : « nous avons des lignes rouges et nous n’acceptons pas que les classes démunies soient touchées, et qu’il y ait davantage de paupérisation ».

Saïed a, également, dénoncé deux qui se sont alliés avec l’ancien régime pour augmenter les prix et spéculer. « Il y a des dizaines, voire des centaines d’entrepôts, et les produits existent », a-t-il souligné, promettant de « prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à la spéculation ».

Il a, de surcroît, évoqué le décret-loi sur la réconciliation pénale, qui est quasiment prêt, et devra être affiné. L’argent du peuple devra lui revenir, a-t-il réitéré.

Le chef de l’Etat a annoncé, lors de cette réunion, que les Tunisiens d’Ukraine allaient être évacués via la Pologne,  à travers circuits sécurisés.

Gnetnews