Tunisie : Le comité scientifique appelé à prospecter l’issue de cette 3ème vague, et à proposer la manière de la maîtriser
Le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, a demandé hier au comité scientifique « de prospecter l’issue de cette 3ème vague, et de faire des propositions sur les mesures nécessaires à même d’en accélérer la maîtrise ».
Dans une allocution à l’ouverture de la réunion du comité scientifique, hier mardi 04 Mai, consacrée à l’examen de nouvelles mesures à mettre en place à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, dont la célébration interviendra au milieu de la semaine prochaine, Mehdi a chargé le comité scientifique « d’évaluer le déroulement de l’opération de vaccination, et la stratégie de développement des moyens hospitaliers et leur dispatching ».
Cette sollicitation du ministre intervient sur fond des critiques adressées au gouvernement, notamment en matière de gestion de la pandémie et de lenteur de la campagne de vaccination.
Selon les derniers chiffres, 424 485 personnes ont été vaccinées au 52ème jour de la campagne nationale de vaccination ; 8684 se sont vus inoculer la fameuse injection lundi 03 Mai.
Quelque 103 833 ont reçu la deuxième dose du vaccin.
Lors de cette quatrième réunion du comité dans sa nouvelle composition, le ministre a affirmé que son indépendance est « un choix irréversible ». « Il n’était plus possible que ce comité continuait à être présidé par le ministre et que les représentants de l’administration et des services intervenant dans la gestion de la crise soient parmi ses membres ».
« Les abécédaires de la bonne gouvernance requièrent qu’il y ait dissociation entre celui qui travaille, et celui qui évalue », a-t-il souligné.
Faouzi Mehdi s’est adressé aux membres du comité scientifique en ces termes : « vous êtes des hommes et des femmes de sciences, et votre parole est audible au milieu du vacarme politique et politicien, et des intérêts étriqués ».
Il a ajouté que « le rôle des membres du comité scientifique est décisif en matière de persuasion des Tunisiens, et des structures de l’Etat de la gravité de la situation épidémique, et de la nécessité de la traiter avec sérieux, et en urgence ».
Le Coronavirus n’est pas un défi sanitaire uniquement, mais est aussi une crise sociétale, psychique, économique et morale, d’où la désignation de professeurs en sciences humaines au sein dudit comité, a-t-il souligné.
Selon ses dires, des thématiques comme la santé psychique des citoyens après plus d’une année de confinement et de confinement ciblé ; la santé psychique de nos enfants ; la dialectique des mesures sanitaires et des mesures sociales et économiques d’accompagnement sont aussi importants, que la situation épidémiologique et les mesures sanitaires.
Gnetnews