Tunisie : Saïed qualifie la situation à Sfax d’anormale et appelle au démantèlement des réseaux criminels
Le président de la république s’est dirigé hier, mardi 04 juillet, au siège du ministère de l’Intérieur, où il s’est réuni avec le ministre de l’Intérieur, Kamel Feki, et nombre de cadres sécuritaires.
La rencontre a porté sur la situation à Sfax, « après l’opération criminelle qui s’est produite avant-hier soir ».
« La Tunisie n’accepte pas que quiconque réside sur ses terres que conformément à ses lois, comme elle n’accepte pas d’être une zone de transit, ou une terre pour le rapatriement des arrivants de nombreux pays africains, elle n’accepte pas, tout autant, d’être gardienne, que de ses frontières », a souligné le chef de l’Etat, cité par un communiqué de la présidence.
Kaïs Saïed a fait état de réseaux criminels, que l’Etat tunisien se doit de démanteler, qualifiant la situation à Sfax « d’anormale ». « Comment ces arrivants en Tunisie, parcourent des milliers de kilomètres et se dirigent vers une région bien déterminée ou une cité bien déterminée ? Connaissent-ils ces villes et cités, alors qu’ils sont dans leur pays ? Est-ce des migrants ou des déportés par des groupes criminels, lesquels commercent avec leur misère et leurs organes, et visent, avant tout, la paix civile en Tunisie », s’est-il interrogé.
Le président de la république a appelé à « la nécessité d’imposer le respect de la loi à celui qui exploite ces misérables en Tunisie », signalant que la location des logements pour les étrangers requiert de prévenir les autorités sécuritaires, et l’emploi est régi par les législations tunisiennes.
Saïed a conclu qu’ »il n’y pas de place, au sein des institutions de l’Etat, pour celui qui tend à le démanteler à attenter à la sûreté nationale. Il n’y a pas lieu d’être tolérant envers celui qui cherche à attiser la situation, et à se tenir derrière le rideau, d’autant qu’aucun jour ne passe, sans qu’une crise ne survienne ».
Les lobbies de la corruption n’ont pas de place au sein des institutions de l’Etat, comme il n’y a pas de place pour celui qui les sert, et leur prépare le terrain afin qu’ils sévissent encore, a-t-il asséné.
L’afflux des migrants irréguliers a été au centre le même jour d’un entretien téléphonique entre le chef de l’Etat et le chef du gouvernement d’union libyen.
Gnetnews