La Tunisie pourrait réinstaurer un confinement général, face à une situation épidémiologique à haut risque (comité scientifique)

10-01-2021

La situation épidémiologique en Tunisie est extrêmement grave, et est marquée par une recrudescence de nouvelles contaminations et des décès, affirment en chœur les membres du comité scientifique.

Ces derniers enchaînent les apparitions médiatiques pour tirer la sonnette d’alarme, et pointer la principale raison du rebond épidémique dans nos contrées, qui n’est autre que le relâchement en matière de respect des gestes barrières et des mesures de prévention.

Le fait que le taux de contamination dépasse les 100 cas sur 100 mille habitants dans dix-huit gouvernorats, constitue un indice grave, révélateur de la forte circulation du virus dans le pays, préviennent-ils.

Face à cette alerte élevée, Dr Jalila Khelil, membre du comité scientifique a déclaré ce vendredi au Journal de la radio nationale, que « le confinement général n’est pas une ligne rouge ; la Tunisie pourrait y recourir, si la situation échappe au contrôle ». « Comme on a pris des mesures liées à l’instauration du couvre-feu, et à l’interdiction de la circulation entre les régions, on pourrait recourir au confinement, a-t-elle affirmé, en s’alarmant de la dangerosité de l’actuelle situation épidémiologique.

Dr Khelil conforte ainsi les propos de son collègue, et directeur de l’Institut Pasteur, Hechmi Louzir, qui avait déclaré hier, dans un entretien à la TAP, que « le confinement n’est pas une ligne rouge, et on pourrait y recourir, si la situation sanitaire le requiert ».

Le comité n’a pas, jusque-là, évoqué l’éventualité d’instaurer un confinement, mais celui-ci reste une hypothèse pour laquelle on pourrait opter, en vue de juguler la propagation de l’épidémie, avait-t-il indiqué en substance.

L’instance nationale de lutte contre le Coronavirus, réunie sous la présidence du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a conclu que les mesures de prévention contre le Coronavirus n’ont pas été appliquées comme il se devait, avait-il ajouté, réitérant que l’éventualité de durcir les mesures, dont l’instauration d’un confinement reste posée.

Le directeur de l’Institut Pasteur avait, par ailleurs, souligné que des pays dans des situations épidémiologiques analogues, ont réinstauré le confinement, dont la Grande-Bretagne, qui a décrété dernièrement une telle mesure, bien qu’elle ait entamé la campagne de vaccination.

L’apparition d’une nouvelle souche du Covid-19 au Royaume-Uni, à l’origine d’une plus forte dissémination du virus, a fait exacerber la pandémie et a imposé le retour au confinement.

Gnetnews