René Trabelsi dément la privatisation de Tunisair, Taboubi monte au créneau

05-02-2020

Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, et ministre du Transport par intérim, René Trabelsi, a exclu lors d’une plénière tenue mardi après-midi à l’Assemblée des représentants du peuple, toute intention de privatiser la compagnie nationale Tunisair, ou d’en ouvrir le capital.

Dans sa réponse aux interrogations des députés, lors d’une plénière consacrée à l’adoption de quatre projets de loi, dont l’un portant sur l’approbation d’un accord entre les gouvernements tunisien et qatari, inhérent aux services aériens, René Trabelsi a infirmé les informations persistantes ayant été relayées ces tous derniers jours, selon lesquelles, le capital de Tunisair allait être ouvert aux participations de la compagnie Qatar Airways.

La compagnie avait démenti ces informations imputées à son PDG, précisant que les déclarations de Eyes Mnakbi portaient sur une coopération entre les deux compagnies dans le domaine du Catering.

Ce faisant, la puissante organisation syndicale est montée au créneau, suite à ces bruits de privatisation. Son Secrétaire Général, Noureddine Taboubi avait déclaré hier avoir reçu une communication téléphonique du président Kais Saied, où il a affirmé son souci de défendre le secteur public et son refus de toucher aux entreprises publiques.

Taboubi a pointé une confusion dans les déclarations du PDG de Tunisair, où il a démenti les informations sur la cession de 30 % du capital de Tunisair, signalant qu’il n’a pas été convaincant.

Le chef de la centrale syndicale s’en est pris au gouvernement Chahed qui ne respecte pas les conventions signées, et qui adopte une méthode « destructrice ».

Il a annoncé un grand rassemblement vendredi prochain des représentants du secteur public, où l’organisation syndicale réitérera sa position martelée à l’envi :  « les entreprises publiques sont une ligne rouge ».

L’UGTT qui se dit favorable à la réforme  s’oppose à la privatisation totale ou partielle du secteur public, et réclame son maintien dans le giron de l’Etat.

Les entreprises publiques sont, en majorité, dans une situation financière difficile, et accusent des déficits abyssaux, ce qui en menace la pérennité.

Gnetnews