Saïed ordonne « la convocation d’ambassadeurs étrangers pour qu’ils appellent leur capitale à cesser toute ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie »

16-04-2024

Le président de la république, Kaïs Saïed, a déploré que les affaires restent à l’examen dans les tribunaux pendant des dizaines d’années. « Les auditions durent des mois, voire des années. Ceux qui entendent, n’entendent pas bien visiblement, face à des preuves et des pièces à conviction, confondant ceux qui ont commis des crimes contre le peuple tunisien », a-t-il souligné hier, lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale à Carthage.

« Notre guerre contre la corruption est sans merci », a-t-il réitéré, promettant « d’appliquer la loi contre celui qui cherche à traiter avec les corrompus, ceux qui reçoivent de l’argent, des dizaines d’associations reçoivent l’argent de l’intérieur et de l’extérieur ».

Il a encore, indiqué que « notre patrie est chère et l’on accepte pas qu’on en abuse, que ceux qui en ont abusé hier, y reviennent aujourd’hui, et renouent avec leur abus », accusant ceux-ci, sans les nommer, « de chercher à semer le trouble et les rumeurs ».

En dirigeant son regard vers le ministre des Affaires étrangères, le chef de l’Etat a appelé « à convoquer un nombre d’ambassadeurs étrangers, s afin qu’ils appellent leur capitale respective, à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de la Tunisie ».

« La Tunisie est aux Tunisiens et aux Tunisiennes ; celui qui veut instaurer des relations amicales avec nous qu’il soit le bienvenu, celui qui croit, néanmoins, pouvoir étendre sa tutelle sur nous, il se trompe d’adresse », a-t-il déclaré, selon une vidéo mise en ligne.

Et de poursuivre : « nous traitons avec nos amis, et nos frères, avec un respect mutuel de notre souveraineté  et nous traitons avec tous d’égal a égal…l’Etat tunisien n’est ni  à vendre, ni à louer, il n’est pas question que quiconque de l’étranger, nous dicte sa politique de quelque  manière que ce soit », a-t-il tranché.

Saïed a ajouté que « ceux qui sont tombés en martyrs pour l’indépendance de la Tunisie, ainsi que contre le despotisme,  l’oppression et la paupérisation… leur sang ne sera pas perdu et les douleurs des blessés est un dépôt qu’on ne peut qu’assumer ; c’est notre destin et nos choix ».

Il s’est engagé « à continuer à lutter contre les réseaux et contre ceux qui jettent dans le giron de l’étranger;  ils croient pourvoir nous troubler depuis l’étranger, celui qui croit qu’il peut nous troubler, il se fait des illusions », signalant que « la presse est libre mais devra exercer dans le cadre de la loi, loin des invectives, des calomnies et de cette propension à semer les suspicions ».

« Nous sommes des soldats sur le front, pour poursuivre la marche de militantisme et d’assainissement ; il s’agit d’assainir la Tunisie de ceux qui ne veulent pas qu’elle soit indépendante et pleinement souveraine », a-t-il conclu.

Gnetnews