Tunisie : Al-Irada pointe une « dérive du pouvoir », et considère que le président s’est arrogé une « prééminence » indue

25-08-2021

Le mouvement al-Irada considère ce mercredi 25 Août que « la présidence de la république a fait dévier le pouvoir, et s’est arrogée, avec la force militaire et sécuritaire, une position de prééminence, pour attenter à l’ensemble des institutions politiques et constitutionnelles du pays, ou les bloquer afin de monopoliser le pouvoir ». Une primauté que la constitution ayant institué une séparation entre les pouvoirs, ne lui a pas accordée, ajoute-t-il.

Dans un communiqué rendu public ce matin, après la décision du président de la république de proroger sine die les dispositions exceptionnelles, le parti estime que les propos du chef de l’Etat ayant qualifié le parlement de péril imminent, est « un aveu de sa part d’avoir mené un coup d’Etat où il a écarté le pouvoir législatif qui représente le centre du régime politique, selon la constitution, au service d’un agenda politique, et en concrétisation de desiderata de pays, dont les régimes représentent un modèle de despotisme, de corruption et de dilapidation des richesses des peuples ».

Al-Irada considère que le président voulait le rabaissement de l’Assemblée, et n’a absolument pas aidé à sa réforme. « S’il souhaitait réformer le processus démocratique, il aurait opté pour les solutions prévues par la constitution, en décidant la dissolution du parlement et en appelant à des élections anticipées dans des délais déterminés ».

Le mouvement appelle, de nouveau, le président « à s’en tenir au dialogue sous le toit de la constitution, afin d’opérer les réformes politiques et institutionnelles, et d’éradiquer les lobbies de corruption, moyennant un effort collectif, autrement ce sera une aventure aux conséquences inconnues ».

Gnetnews