Le déficit budgétaire de la Tunisie en baisse et celui de l’énergie en hausse

15-01-2025

Le déficit budgétaire de la Tunisie s’est réduit à 2,9 milliards de dinars durant les onze premiers mois de l’année 2024, enregistrant une baisse de 8,7 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données du ministère des Finances sur l’exécution provisoire du budget de l’État.

Cette diminution est principalement attribuée à une progression des ressources budgétaires (+5,9 %), atteignant 40,6 milliards de dinars, contre 38,4 milliards de dinars en 2023. Cette hausse s’explique par l’augmentation des recettes fiscales de 9,6 %, qui s’élèvent à 37,7 milliards de dinars. À l’inverse, les recettes non fiscales ont diminué de 30,9 %, se limitant à 2,3 milliards de dinars.

En parallèle, les charges budgétaires ont progressé de 4,9 %, s’établissant à 43 milliards de dinars, contre 41 milliards un an plus tôt. Cette hausse résulte principalement de l’augmentation des dépenses de rémunérations (+3,6 % à 20,3 milliards de dinars), des dépenses d’interventions (+1 % à 10,9 milliards de dinars), des charges liées au financement de la dette (+12 % à 5,6 milliards de dinars), ainsi que des dépenses de gestion (+31,4 % à 2 milliards de dinars). Les dépenses d’investissement ont légèrement progressé de 2,1 %, passant de 3,8 milliards de dinars en novembre 2023 à 3,9 milliards de dinars en 2024.

Sur le volet des ressources de trésorerie, une augmentation de 15 % a été enregistrée, atteignant 19,5 milliards de dinars, majoritairement issue des emprunts intérieurs. Ces ressources ont été allouées, à hauteur de 83 %, au remboursement du principal de la dette (16,2 milliards de dinars) et, à hauteur de 11,8 %, au financement du déficit budgétaire (2,3 milliards de dinars).

Le déficit énergétique en hausse

Sur le plan énergétique, le déficit a grimpé de 18 % à fin novembre 2024, atteignant 9,869 milliards de dinars, selon le rapport de l’Observatoire national de l’énergie et des mines. Cette augmentation s’explique par une baisse de 12 % en valeur des exportations de produits énergétiques, combinée à une hausse de 9 % des importations.

Les échanges énergétiques restent influencés par trois principaux facteurs : les volumes échangés, le taux de change dollar/dinar et les cours du Brent. Bien que le cours moyen du Brent ait baissé de 2 % sur les onze premiers mois de 2024, une chute significative de 9 dollars/baril a été constatée en novembre. Par ailleurs, le dinar tunisien a maintenu une relative stabilité face au dollar, la devise principale utilisée pour ces transactions.

Gnetnews